Quel jeu pour jouer en terrasse ?

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Avec les beaux jours et la canicule qui s’installe, vos demandes des meilleurs jeux pour jouer en terrasse se multiplient. N’écoutant que notre professionnalisme, nous avons décidé de nous mettre dans les conditions optimales : bière, jus de fruit et autre boisson surprenante à base d’aloe vera, l’équipe a testé ces jeux de comptoir dans les conditions les plus extrêmes ! Voici notre verdict :

Des règles simples, un matériel le plus minimaliste possible et éventuellement qui ne craint pas un verre renversé, jouable à nombreux et dont on peut enchaîner les parties… le cahier des charges n’est pas simple.

Chaque membre de l’équipe vous a donc sélectionné son chouchou du moment ou de tous les temps pour vous aider à passer un bon moment.

 

Nico : Le jeu des cochons

« Franchement, j’ai dû faire tous les bars de Lyon avec, je ne compte plus combien de fois je l’ai offert en fin de soirée après les parties »

On peut difficilement faire plus minimaliste que le jeu des cochons. Il se compose simplement de deux petits cochons en plastique qui vont faire office de dés, d’une feuille et d’un crayon pour noter les score. Jeu de prise de risque et de stop ou encore dans son expression la plus épurée et aboutie, il est aussi celui qui passe le mieux une fois quelques verres derrière nous.
A son tour, on lance les deux petits cochons autant de fois qu’on le souhaite jusqu’à ce qu’on décide de s’arrêter pour valider notre score. En fonction de la manière dont ils retombent, on réalise une figure rapportant plus ou moins de points. Mais attention à la figure cochon nul qui nous fait perdre notre tour et les points que l’on aurait dû marquer !

Simple, efficace et crétin.

Lenny : Paquet de chips

« Non je n’ai pas choisi un jeu à cocher ! Paquet de chips c’est super et même le packaging est parfait pour jouer et boire un coup en terrasse »

On pourrait croire que ce jeu est parti d’une blague tant le packaging colle complètement au propos. Dans un petit paquet de chips, on va piocher au fur et à mesure de la partie des jetons chips de couleurs différentes (il n’y en a pas le même nombre selon les couleurs). On continue ainsi jusqu’à ce que 15 chips soient visibles au centre de la table et on marque des points en fonction des cartes objectifs reçues en début de manche et que l’on a choisi de conserver. L’enjeu vient du fait qu’au fur et à mesure du tirage, on va devoir défausser des objectifs en ne conservant que ceux qui nous semblent les plus réalistes… ou les plus rentables si on souhaite prendre des risques ! Comme ils ont des valeurs très variées (de 1 point à plus de 200), on va devoir faire les bons choix.

Fun, rapide et addictif.

Lu’ : Les petits chats

« Je crois que le jeu auquel j’ai le plus joué en terrasse, c’est les p’tits chats. Il est parfait pour jouer sans se prendre la tête avec les potes »

Les p’tits chats, vous l’aurez peut-être reconnu, c’est le nom de code que l’on donne à Exploding Kitten à la Chouette. Il ne doit pas y avoir beaucoup de jeux qui ont plus de parties cumulées dans l’équipe que celui-ci depuis sa sortie.
Son principe est très couillon mais très drôle. Il repose sur le principe de la roulette russe (si si c’est drôle vous allez voir). A chaque tour, le joueur actif pioche la première carte du paquet. Si c’est un chat explosif, il lui pète à la tronche et il est éliminé. C’est tout. Non, je plaisante, mais disons que c’est presque tout. Chaque participant commence la partie avec un Kit de désamorçage en main. L’objectif du jeu est de se débrouiller pour toujours en avoir un en main (soit en piquant celui des copains, soit en allant en récupérer un dans la défausse…) ou de faire en sorte de ne pas avoir à piocher (en changeant le sens de jeu, en faisant en sorte que notre tour saute etc.) afin de rester le dernier debout. Un peu comme Christophe Lambert, mais avec des chatons qui explosent.

Thème décalé, vacheries à n’en plus finir, grosse tension.

 

Cédric : Skull

« Je pense qu’on ne pas faire plus jeu de bar que Perudo ! Il est né dans un bar ce jeu. Mais comme tout le monde commence à le connaître, je vais choisir Skull dans le même esprit et qui a aussi un matériel parfaitement dans l’ambiance »

Perudo est un classique des jeux de bluff qui se joue avec quelques dés et des gobelets. Il écume tous les bars du monde sous une forme ou une autre depuis des années. Skull est un peu son successeur. Jeu de l’année en 2011, il dénote par son esthétique particulière et par son matériel puisque les cartes du jeu sont des sous-bocks. On ne peut pas faire plus dans le thème que ça non ?

Chaque joueur dispose de 4 sous-bocks aux versos identiques. Sur 3 d’entre eux, il y a une fleur au recto. Le dernier quand à lui représente un crâne.

Les joueurs vont à tour de rôle jouer un sous-bock face cachée devant eux, jusqu’à ce qu’un joueur décide de lancer un défi. Lancer un défi, c’est faire un pari sur le nombre de sous-bock que l’on pense être capable de révéler (chez soi ou chez les autres) sans jamais tomber sur un crâne. Quand un joueur lance un défi, les autres doivent soit se coucher, soit surenchérir. Dès qu’il ne reste qu’un seul joueur, il doit réaliser le défi auquel il s’est engagé en retournant des sous-bocks les uns après les autres, sans jamais tomber sur un crâne. Problème ? Il faut commencer par les siens ! Attention si les copains ne prennent pas dans votre bluff.

Matériel magnifique, la quintessence des jeux de bluff.

Ju’ : Mystères

« Ouais, c’est pas le plus funky à première vue, mais c’est hyper bien. 9 jetons et quelques cartes et vous avez de quoi jouer pendant 1h sans soucis en enchaînant les manches. Et puis ça change des jeux de bluff »

Dans la lignée des jeux d’association d’idées comme Concept et Codenames, Mystères n’est pas le plus connu, mais est clairement le plus pratique. Vous embarquez le petit sac, une douzaine de cartes et les jetons et c’est bien suffisant pour vous occuper pendant tout l’apéro. A chaque manche, un joueur pioche un jeton du sac qui lui indique quel élément de sa carte il va devoir faire deviner aux autres. Il y a 14 catégories et jeton (Personnage célèbre, chiffre, objet, lieu…). Puis, il mélange ce jeton à 8 autres également pris au hasard et il les installe sur la table.

A chaque tour, un joueur va retourner un jeton et demander un indice qui est de la catégorie choisie : par exemple si je dois faire deviner « Kangourou » et qu’on me demande un indice Objet, je peux dire « Boomerang ». Plus le jeu progresse, plus les joueurs vont ainsi être en possession d’indices qui vont les aider à trouver ce que je dois leur faire découvrir. Le truc, c’est que mon but à moi est de leur faire deviner le plus tard possible ! Dès qu’un joueur trouve, on marque en effet autant de points que d’indices retournés. Vous l’aurez compris, si je suis trop vague et que personne ne trouve après mon 9e indice, personne ne marque de point.

9 jetons et quelques cartes, des heures de jeu ! C’est drôle, malin et très subtil.

Léo : Longueur d’ondes

« Bah oui Longueur d’Ondes. Mais non, on est pas obligé de prendre la boîte. Tu prends quelques cartes thèmes, la roue et c’est bon. Toute façon, qui compte les points à Longueur d’ondes ? »

Longueur d’onde est vraiment l’archétype du jeu dont on enchaîne les manches jusqu’à plus soif (pratique pour un jeu de bar), sans compter les points, juste pour le plaisir.

Un joueur pioche un thème qui représente une échelle : chaud-froid, Gryffondor-Serpentard, de gauche-de droite, acteur sous-côté-acteur surévalué etc. Puis, sur le disque en plastique, il va aléatoirement placer une zone colorée sur un axe de 180 degré et rabattre un cache sur la roue pour que les autres joueurs ne la voient pas.

Son objectif est de donner un indice aux autres participants pour qu’ils placent un petit curseur le plus proche possible de cette zone colorée sur cette échelle.

Par exemple, si l’échelle est Gryffondor-Serpentard et que l’on vous donne comme indice Lord Voldemort, il y a de fortes chances que la zone à retrouver soit à fond du côté Serpentard ! Mais si on vous annonce « Luna »… c’est pus dur ! Elle n’est ni Serpentard, ni Gryffondor. Mais d’un autre côté, elle est dans le camp du bien, donc on aurait tendance à la mettre du côté Gryffondor… mais jusqu’à quel point ?

Bref, vous voyez les dilemmes.

Une durée de vie infinie, un concept innovant, incroyablement addictif.

Flo : Papayoo

« Attendez les gars, y’a pas un seul jeu de carte dans votre sélection, alors que c’est typiquement LE jeu de bar par excellence. Un bon jeu de plis, y’a rien de mieux, nos anciens l’avaient très bien compris »

On peut difficilement donner tord à Flo dans son argumentation. Les jeux de cartes sont vraiment les premiers jeux auxquels on pense quand on imagine une partie en terrasse avec les copains. Et dans cette catégorie, quoi de mieux qu’un bon vieux jeu de pli ? Tarot, coinche, belote ne sont pas des intemporels par hasard. Mais pour varier un peu, Flo a pensé à Papayoo. De bons jeux de plis, il y’en a des tonnes (la BâtardeSkull King etc.) mais Papayoo a l’avantage de se jouer jusqu’à 8 et d’avoir des règles simplissimes, tout en offrant juste la petite dose de vacherie bienvenue.

On est sur une base classique si ce n’est que le jeu est composé d’une 5e couleur, en plus des habituels pique, cœur, carreau, trèfle. Cette 5e couleur fait perdre des points aux joueurs qui en ramassent dans leurs plis en fin de donne. Il faut donc absolument essayer de s’en débarrasser. En plus de cela, à chaque donne, le 7 d’une couleur fera à lui seul perdre 40 points et devient un enjeu crucial.

Taper le carton à l’ancienne, quoi de mieux ? Accessible à tous, jouable à nombreux.

Voilà pour notre top des jeux de bar. On espère que vous y trouverez quelques idées qui vous donneront envie de vous retrouver autour d’un bon jeu de comptoir avec vos proches.